Les deux plus grandes villes d'Argentine : Buenos Aires et Cordoba
On l'attendait avec impatience, et c'est à Buenos Aires qu'il a fait un retour timide : le soleil !
Mais il fallait le mériter : 1h30 d'attente à l'arrêt de bus (à respirer le bon air des pots d'échappement) pour prendre celui qui nous emmènera de l'aéroport à l'hôtel. Enfin presqu'à l'hôtel... histoire de nous rappeler que nous sommes Las z'à pattas.
(la décoration très colorée de notre hôtel Ayres Portenos)
Mais notre revanche sera terrible : un super resto où nous mangerons de la viande de boeuf délicieusement préparée (une entrana), des chorizos, un gâteau au chocolat, etc. Christelle ne s'est toujours pas remise de son entrana de boeuf !
Le tout accompagné de coupes de champagne à volonté, qui nous ont été offertes pour le plaisir de notre beauté incroyable (si si). D'ailleurs, on ne comprend pas pourquoi ça n'arrive pas plus souvent :D.
Impossible de ne pas dormir avec un ventre aussi plein. Et bien si... Buenos Aires c'est vivant et surtout bruyant. Chiens, voitures, bouteilles jetées, sirènes de police, passants sobres et moins sobres, et... orage. Rahhhh !
C'est donc sous un ciel nuageux que nous allons le lendemain à la conquête du quartier La Boca : LE quartier chaud de Buenos Aires, mais pas moins touristique.
L'aller se passe sans encombre, nous passons par le centre et le stade du mythique Diego Maradona pour rejoindre la rue principale bordée de maisons aux façades colorées, de restaurants où des danseurs de tango ont envahi les terrasses, de marchés artisanaux.
Afin de parfaire cette session touristique, Christelle craquera pour un chapeau rouge très stylé qui feront se retourner les gens sur son passage. "Photo, photo".
(Vous trouvez qu'il ressemble à Al Pacino ? Lui, oui ! ...)
Nous voilà donc prêtes pour quitter La Boca et aller vers un quartier plus chic, Le Puerto Madero.
Le Lonely Planet (!) conseille, pour en sortir, de longer le fleuve, c'est plus prudent, soi disant.
C'est ce que nous entreprenons avant de nous faire interpeller par un policier :
(nous vous épargnerons la version originale, très originale, en espagnol)
"Vous allez où là ?"
"On quitte La Boca pour aller vers Puerto Madero."
"Non, non, c'est trop dangereux, faut pas passer par-là, faites demi-tour."
Un autre policier arrive.
"Si, si, vous pouvez y aller, c'est la journée. Mais ne quittez jamais le chemin qui longe le fleuve, toujours tout droit." (un remake du Petit Chaperon rouge quoi)
Rassurées, nous poursuivons donc notre chemin.
Rapidement, nous nous rendons compte qu'effectivement, nous sommes en plein dans le coin bouillant. Mais notre route est séparée de tout ça par un grillage. Nous avançons sereinement, et puis faut pas oublier que Géraldine vient du Port ! Sans déconner...
Ce qui ne nous empêchera pas de nous faire siffler par tous les mecs de l'autre côté, de ne croiser personne de notre côté (à part des marins carrément surpris de notre présence ici ou des voitures qui ralentissent dès qu'elles nous croisent...).
C'est après 20 minutes de traversée que tout va basculer (quel suspens).
Une voiture de police s'arrête à notre hauteur.
Le chef (visiblement) en sort.
"Vous êtes bien des touristes ?"
"..." (T'as pas vu nos dégaines ou quoi ?!)
"Faut pas passer par ici !"
"Ah bon ? Pourtant c'est un de vos collègues qui nous a envoyées là..."
"Non non non, vous ne vous rendez pas compte, c'est hyper dangereux !"
"Bon beh on fait demi-tour."
"Non non non, je vais appeler une patrouille pour vous escorter, c'est tendu là."
Géraldine commence à paniquer pendant que Christelle se marre (qui vient du Port déjà ?).
"Bon on n'a pas d'autres voitures de libre dans le coin, mon collègue et moi on va attendre ici (ils étaient à 5 dans la voiture), et mon chauffeur va vous sortir de là." (quel courage !)
Voilà donc Las z'à pattas, escortées par une patrouille de police pour sortir de La Boca. Ils nous déposeront même jusqu'à Puerto Madero : bah oui, deux pauvres petites touristes inconscientes que nous sommes...
Nous rassurons familles, amis, blogueurs et chéri, nous avons survécu. Cependant, le sort des deux policiers restés sur place nous est encore inconnu.
Eprouvées par toutes ces péripéties, nous ne nous attardons pas au port : juste le temps d'admirer le Puente de Las Mujeres (un pont) qui, avec beaucoup d'imagination, représente un couple dansant le tango.
Nous terminons la journée en allant nous détendre dans le quartier San Telmo, avec ses cafés et bars charmants, son marché et ses bons restos.
Avec tout ça, nous avons eu notre quota de ville !
Nous allons donc à la découverte des alentours de Buenos Aires en empruntant le Tren de La Costa (train très touristique dans la banlieue chic) qui nous mènera jusqu'à Tigre, une ville sur le delta du fleuve du même nom.
Mais avant d'y arriver, nous allons découvrir les gares, routière et ferroviaire, de Buenos Aires : "Mais molle, c'est plus dangereux que La Boca ça !", dixit Géraldine.
Effectivement, il vaut mieux être très proche de son sac dans ces-moments là : ça grouille de monde, ça va dans tous les sens, c'est désordonné, sale, le vol à la tir y est très en vogue (on a même assisté à quelques démonstrations). Et ici, ZERO policier pour nous escorter. Démerde a ou.
Nous ne sommes pas mécontentes de sortir de là et d'arriver enfin à la station de départ du Tren de la Costa. Et quelle chance : c'est jour de grève pour les guichetiers (on se sent presque chez nous), le train est donc gratuit (bah quoi... faut bien manger :D).
A Tigre, nous optons pour un combo-tour tourisque bus + bateau... quelle idée de faire ça !
Bus tourisque = cassette : "A votre droite, vous pouvez admirer la pelouse pas tondue de monsieur Perez" et toutes les têtes se retournent en même temps...
(on ne se souvient même plus de ce que représente ce bâtiment...)
Après cinq minutes, nous nous enfuyons du bus et allons nous planquer au Macdo.
La balade en bateau sera plus plaisante. La guide est là, en chair et en os, l'ambiance est plus conviviale. Et les maisons qui bordent le fleuve sont parfois très orginalement construites : Patrice, tu auras du boulot au retour de Christelle.
(Le musée de la ville)
(Le parc d'attraction et une cargaison flottante de bois)
Nous rentrons à Buenos juste à temps pour assiter à un spectacle de tango, à l'ancienne.
Petite salle, petite scène, verres et picadas à volonté, bon accueil (comme des reines), bons musiciens, bons chanteurs (même si ça criait beaucoup) mais surtout très bons danseurs !
Nous avons droit à une initiation aux pas de base du tango et à quelques photos avec le danseur. Tout ça est très distingué, surtout les savates deux doigts de Géraldine. La honte...
On ne l'y reprendra plus jamais ! Tellement, que le lendemain, c'est Christelle qui s'achètera de superbes chaussures de tango (la thérapie façon Las z'à Pattas...).
Géraldine, elle, ira chez le coiffeur (c'est d'une logique absolue, je vous le conçois). Si elle a pris 4 kilos depuis le début du voyage, elle a désormais perdu 80% de sa masse capillaire. On va dire que ça compense.
Au diable les regrets : les kilos se perdent, les cheveux repoussent !
Un dernier bon gros et gras hamburger (pain, steack, tomate, salade verte, oeuf au plat, fromage, jambon, sauce + las papas fritas (les frites)) avant une nuit très froide dans le bus : direction Cordoba, la deuxième grande ville d'Argentine, peuplée essentiellement d'étudiants. Et qui dit étudiant, dit fiesta. Nous serons servies.
Mais ça, c'est après avoir joué les vieilles filles fatiguées qui ont dormi toute la matinée dans un hôtel poisseux, histoire de se refaire un visage potable après 9h de trajet.
Nous débarquons ensuite chez Jazmin, l'ancienne colocataire de Baptiste, qui grâce à lui, a généreusement accepté de nous accueillir chez elle : une grande maison remplie de monde, une vraie auberge espagnole. Pablo, Andrès, Manuela, Jazmin, les amis de passage de l'un et l'autre et... nous.
Les trois jours prévus se sont transformés en une semaine entière tellement nous nous y sentions bien. Géraldine a su user de ses yeux de biches pour achever de convaincre Christelle.
A Cordoba, nous avons pris le temps de nous poser un peu, sans nous presser. Juste pour apprécier.
C'est une grande ville, remplie d'espaces verts, ça respire la jeunesse, il y fait beau et chaud (youhou les shorts sont de retour), il y a plein de coins sympas : des marchés, des ferias, des cafés, des bars, de bons restos, des animations et spectacles de rue, beaucoup de lieux culturels. De quoi s'occuper !
Pablo nous fera découvrir les dimanches au parc : on croirait que tout le monde s'y est donné rendez-vous. Football, musique, jogging, pique-nique, barbe à papa et glaces. Et surtout : la slackline !
Plusieurs lignes y sont installées par quelques amateurs, tout le monde peut essayer. Même nous... et ce sera catastrophique !
(Au passage, la nouvelle coupe de cheveux de Géraldine)
Nous sommes allées à une féria, toujours avec Pablo : une bande d'amis créateurs exposent leurs produits dans une arrière-cour, il y a un groupe qui y joue de la musique folklorique. Les gens sont assis dans l'herbe tout autour d'eux et se mettent à danser. On y partage des bières, des gâteaux et des plats préparés par quelques volontaires et d'autres trucs...
Christelle, qui vient de si loin, gagnera même un livre de poésie à la tombola organisée lors de la feria. Pablo, lui, échouera de peu pour décrocher le dernier lot : il n'a pas le torse assez poilu pour remporter la calebasse ! Géraldine sera décue... pour la calebasse, pas le torse.
Nous avons testé des bars/restos accompagnées de Jazmin ou de Pablo et de leurs amis.
Nous avons mangé les meilleures empanadas de notre voyage !
Nous avons participé à un vrai cours de tango pour débutant. Christelle y prendra du plaisir et se fera inviter à volonté lors de la soirée qui suivra. Géraldine trouvera ça un peu trop "pour débutant", mais la soirée la mettra à l'épreuve.
(Pablo, Jazmin, Géraldine et Christelle)
Nous avons testé un pub local, très local, dans lequel on danse sur de la musique folklorique jouée en live... Un groupe de 10 musiciens et chanteurs sur une scène de trois mètres carrés dans une salle de 20 mètres carrés : on vous laisse imaginer le bruit et l'ambiance.
Nos nuits ont été plutôt courtes.
Nous avons retrouvé Damien, laissé à El calafate. Il a expérimenté sa première nuit à Cordoba en notre compagnie !
(Les jupes très longues des filles de 15 ans. Ah la jeunesse ! :))
Nous avons arpenté les rues piétonnes à la recherche de souvenirs à ramener dans nos sacs déjà trop lourds.
(La mode des chaussures compensées sans talons)
Nous avons préparé un rougail saucisses sans saucisses pour la bande de colocataires. Non, on rigole, c'était sans gingembre, mais c'est tout comme. :P
Andrès nous a préparé un asado (barbecue) que nous avons dévoré avec les autres.
(Géraldine, Pablo, Manuela, Andrès et Christelle)
Nous sommes allées courir : eh oui, les bourrelets ça motive !
Aux alentours de la ville, à 2 ou 3 heures de bus, il y a les Sierras : nous avons visité celle de Capilla del Monte, el Cerro Uritorco, célèbre pour ses rumeurs d'apparitions d'ovnis.
Trois heures de montée sous un soleil tapant : nos visages roses fluorescents auraient pu donner raison aux rumeurs.
Les batteries de nos appareils ont lâché avant le sommet, nous n'avons donc pas de photos (ou peut-être que nous étions trop fatiguées pour continuer :P). A vous de choisir.
(Pub pour l'eau du robinet de Cordoba)
Nous avons fait tout ça à Cordoba. Mais aussi :
(La Manzana jesuitica)
(L'église de jour et la cathédrale de nuit)
(La Loteria (bâtiment d'état) qui est éclairée de toutes les couleurs la nuit)
C'était chouette ! Mais on ne peut pas y rester éternellement.
Le voyage est encore long, de belles choses nous attendent encore. On espère les partager avec vous dès le prochain article !